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Le Royaume 2024 – 111min. 5x656g
Critique du film 4n312e
La cavale d’un père et sa fille 6ua5t
Pour son premier long métrage, Julien Colonna dissèque les relations père-fille, sur fond de règlement de comptes mafieux. «Le Royaume» est une œuvre envoûtante.
Été 1995 sur l’Île de Beauté. La jeune Lesia (Saveriu Santucci), tout change. Figure respectée du crime organisé, recherché autant par la police que par ses rivaux, ce dernier va bientôt entrainer sa fille dans une cavale au quatre coins de la Corse. Et alors que les deux apprennent doucement à s’amadouer, Lesia s’enfonce toujours un peu plus dans la violence du monde de son père.
Après quelques épisodes de séries télévisées et un court métrage, voilà que le cinéaste Jeanne Herry, à qui l’on doit les merveilleux «Pupille» et «Je verrai toujours vos visages», l’aide à développer son histoire. Le résultat ne pouvait être que réussi.
Au premier plan, Antoine Cormier. Des décors éblouissants qui magnifient le récit et accompagnent avec douceur une fable familiale à ne pas rater.
Votre note a3m61
CommentairesPlus 1ze2i
“Papa Corsica”
Pendant l’été, Lesia, 15 ans, est emmenée contrainte chez son père, chef de clan corse qui vient peut-être d’échapper à un attentat à la voiture piégée.
Il y a le ciel, le soleil et la mer en cette île de beauté de 1995. L’adolescente tue le temps à la plage ou dans les bras d’un petit ami à peine déclaré. Le age à l’âge adulte sera brutal. Quand la jeune fille se retrouve au milieu d’hommes prêts à déterrer les armes de guerre au nom d’un code d’honneur, c’est la fin de l’innocence.
Les carcasses de sangliers sont traînées par des chasseurs. Sous la casquette de l’un d’eux tombent de longs cheveux foncés. C’est Lesia qui se dévoile. Munie d’un couteau aiguisé, elle est chargée d’éviscérer les bêtes, une goutte de sang à la place des larmes. Si l’héroïne intronisée accepte de prendre le fusil, c’est pour se rapprocher de celui qu’elle appelle papa. Les baignades purificatrices, la pêche au saladier ou un cours de cuisine improvisé traduisent l’affection qui tient entre eux deux. Mais dans ce maquis mafieux où le bruit des cigales hérisse plus qu’il n’apaise, la spirale funèbre emporte tout et la télévision « conte » les morts.
Pour son premier film, Julien Colonna fait preuve de caractère, mêlant l’intime à la peur. Dans la langueur estivale, sa mise en scène mise sur les ellipses expéditives pour dynamiser un récit d’apprentissage ant des vacances scolaires à un état de cavale. Sa caméra se met à la hauteur de Lesia, témoin privilégié d’un royaume dangereux dans lequel elle entraîne le spectateur. Visage fermé, mais regard déterminé, la novice Ghjuvanna Benedetti offre ses grands yeux clairs et son accent improbable à ce personnage trouble, qui reçoit la violence en héritage, alors que s’annonce la rentrée des classes.
(7/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 6 mois
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