Trois amies 2024 – 117min. 55p36

Critique du film 4n312e

Mes amies, mes amours, mes emmerdes 35479

Critique du film: Damien Brodard

Plutôt habitué à emmener ses précédentes créations sur la Croisette, Emmanuel Mouret débarque cette année sur le Lido accompagné de Camille Cottin, India Hair et Sara Forestier, trois amies aux vies sentimentales tourmentées. Une nouvelle comédie dramatique tout à fait charmante.

Joan (India Hair), Alice (Camille Cottin) et Rebecca (Sara Forestier) sont trois amies. La première culpabilise de ne plus aimer son époux Victor (Vincent Macaigne) et ne peut se résoudre à le quitter, la seconde se félicite de ne pas être trop amoureuse de son cont Éric (Grégoire Ludig), tandis que la troisième fréquente ce dernier en secret. Après un événement tragique, les relations amoureuses de ces trois femmes vont s’entrecroiser, se confronter, mais surtout les changer à jamais.

Comme souvent chez Emmanuel Mouret («Chronique d'une liaison agère», «Mademoiselle de Joncquières»), l’amour est aussi beau que mystérieux. Il va et vient au rythme des couples qui se délitent, des inconnus qui se rencontrent. Il en est de même pour ce dernier film qui, s’il ne se démarque pas par son originalité thématique ou sa mise en scène classique, brille par son écriture. Le scénario de Mouret parvient en effet à combiner moult intrigues, toutes interconnectées, avec une fluidité remarquable, et ce, malgré les très nombreux personnages. Une belle prouesse qui tient en haleine, même si les quelques rebondissements ne font qu’étirer le long-métrage, comme si le réalisateur ne savait pas comment achever son récit.

Le fameux trio d’actrices s’en sort d’ailleurs à merveille dans l’univers doux et insouciant de Mouret, bien qu’il y apporte une petite touche de gravité qu’il exploite au mieux pour nourrir sa réflexion sur la difficulté d’aimer l’autre, d’aimer en retour, ou la culpabilité dans le couple. À l’arrivée, le plus stimulant dans ces enchevêtrements d’histoires, c’est sans doute que dans «Trois Amies» une rupture ne signifie pas forcément la fin, mais surtout le début d’une nouvelle aventure.

(Mostra de Venise 2024)

29.10.2024

3.5
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CommentairesPlus 1ze2i

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CineFiliK s3rm

il y a 6 mois

“Chronique de liaisons agères”

Joan confesse à Alice qu’elle n’est plus amoureuse de son mari Victor, hésitant à rompre avec lui. Celle-ci lui rétorque que cela n’a rien de grave, elle-même n’éprouvant plus que de l’affection pour Éric avec lequel elle partage sa vie depuis longtemps, mais qui, sans qu’elle ne le sache, la trompe avec sa meilleure amie Rebecca.

Emmanuel Mouret réfléchit encore sur les sentiments qui ent et tréent entre adultes consentants. Sa musique devient un refrain connu joué ici sur une note mélancolique et tragique évoquant, comme si de rien n’était, la trahison, le sentiment de culpabilité et le deuil. Entre secrets et mensonges, ses personnages discourent sans discontinuer et se remercient avec bienveillance. L’on s’étonne des coucheries du ou de la partenaire alors que l’on est soi-même adultère. Et ce n’est que quand l’autre repoussé s’éloigne que l’on cherche à le retenir, avant que le cruel « Je préfèrerais que l’on reste amis » n'entérine les illusions perdues. A force de tricotages, puis de détricotages sur de sempiternelles sonates, ces acoquinements éphémères finissent par lasser. Les trois nouveaux visages dans ce cinéma n’y sont pour rien, India Hair et Camille Cottin étant au diapason, quand Sarah Forestier apporte un peu de la ion qui manque à l’ensemble. La gent masculine, plus sensible que lâche, joue également une partition sans faussetés. Mais la mélodie plus légère de la Chronique d’une liaison agère ou les liaisons dangereuses de Mademoiselle de Jonquières résonnaient davantage. Reste cette question existentielle : dans un couple, est-il plus confortable d’être celui ou celle qui aime le plus ou l’être aimé davantage ?  

(6/10)Voir plus

Dernière modification il y a 6 mois


Eric2017 4ln1c

il y a 6 mois

Excellente exploration des sentiments humains. Un scénario où parfois l'on frise le drame mais avec également une très grande légèreté. Mouret est dans son style et le fait de reprendre Macaigne comme acteur et narrateur n'est pas du tout anodin. On y ressent aussi une pointe d'humour qui m'a fait penser a du Woody Allen. (G-14.11.24)Voir plus


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